mardi 20 mai 2008

pause-tricot ( extrait)


Attendre serait le mot.

« Dieu insuffla la vie par le baiser de sa bouche »
alors Adam avala une partie de l’âme de Dieu ,
ce serait sa partie divine.
Alors, il chute dans le monde et il attend.
le reste c’est de l’histoire ancienne.
Il faut rendre aux choses leur gloire.
Moi je tricote, j’ai des pause immobiles,
des chants agonistes, j’interpelle le monde
qui est en nous, qui est à l’intérieur de nous,
même s’il est trop tard.
Quand j’aurai quarante-quinze ans,
Je changerai de pointe de croix.
un mot à l’endroit, une pensée de travers,
Rien de bien prévisible pas de modèle à suivre…
Vaincre l’adversaire avec de l’émotion,
Tomber du haut de mes talons aiguille,
Chuter grave quoi, rire de tout ça avec la gueule enfarinée,
Et aboyer sur des certitudes et des plans de carrière.
Finalement le tricot est une bonne façon
de relâcher ses muscles,
Tout en bavassant sur du sensible.
rien de ce qui été dit ici n’a pu être voulu.
Je ne suis qu’une pensée agissant de l’intérieur.
J’écoute la parole lancée au vent revenir en écho,
Le monde est en nous, il est à l’intérieur de nous,
Il est sans fond.
Mon regard fuit plein d’évitement.
je regarde l’abîme il m’écoute .
Vous êtes tous les amants du possible, bis.
Pause, tricot, chant…
Je vous l’aviez bien dit la dernière fois.


( ...)LM, 2005.

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