lundi 14 mars 2011

nocturnod'ineses, projecto




lidia martinez coreografa e bailarina apresenta o projecto de dança e deambulaçao :

embalo o vestido e lanço os dados…
na tematica inesiana, esta a peça inscreve-se na sequência de especatculos e intervençoes
sobre o mito da Castro,
como uma lingua fora da Historia.

Abordamos este tema desde 1982, desdobramos os parâmetros
da relaçao amorosa através das Cartas de Amor, escritas e assinadas
na nossa contemporanidade.

Eterna espera esculpida nos tumulos arrendados, o orgulho do Rei
D. Pedro, a inocência de Inez, a personagem do Bobo, Martim, na peça de Antonio Patrico Pedro,
o cru, a Ama, la Nenna amassando o pao, corpo d’inez…sao pontos que nos desenvolvemos neste trabalho.

Improvisaçao e apresentaçao do caminho a percorrer, depois de uma breve incursao nos espaços.
Criar na urgência, uma ligaçao dos elementos cénicos com o espaço de apresentaçao.
Estudo de um percurso por questoes pràticas de técnica e de segurança do publico.

Participam neste projecto a bailarina coreografa isabelle dufau,
a vidéasta luminotécnica patricia godal, o paisagista dos sons emmanuele balzani
e a coreografa-bailarina lidia martinez.

A deambulaçao espectàculo tem a duraçao de uma hora.
Um video serà projectado numa instalaçao que expoe objectos
ficticios das personagens.,

Março, 2011
LM

nocturnod'ineses, projecto


nocturnod'ineses

No espelho do mundo, este amor.
Vou deixà-lo apontado para o sol.
A mao do punhal brilha,
a ponta do aço abre-lhe a carne.
Inez cai no chao, é a sua ultima dança.
Os olhos jà longiquos impressionam
a pàgina onde escrevo a Pedro:
- Tu nao sabes amor, porque te vais sempre
tao apressado e a névoa que cobre os meus olhos,
é um rio imenso onde a dor escorre e me afoga num soluço.

Lanço novelos ao mar, bato à porta de estranhos,
anseio pela a minha libertaçao, devolvo-lhe a loucura
que me risca a testa, cicatrizo vazios.
Fecho os olhos e guardo a beleza no avesso do linho suado.
O seio d'Inez molda-se na mao do Infante.
Ele disse para ela correr e escreveu na agua o mar que lhe ia na alma.
Pétalas de prata tilintam no quadrante da janela,
anunciam o fim do abraço.

Ele debruça-se para a fonte e bebe-a.

Se eu fosse esse rio, lava-lhes o destino das suas maos infantis.
Adiava a morte, engolia-lhes a paixao.

Nos tumulos separados, um coraçao comum espreguiça-se até nos,
como adormecido.

Os amantes eternos, pairam por cima das coisas, como um mar antigo.

LM, julho de 2009

samedi 12 mars 2011

APELO PARA A INEZ!



Os amantes eternos, pairam por cima das coisas,
como um mar antigo.

_________________________________________________inez volta para reviver o drama da sua morte,
em 2011 o nocturno d'ineses vai trazê-la numa serenidade perdida, lointaine.
Toma chà com amigas...
canta a Pedro um lamento em italiano...dança jà branca, com a màscara da sua morte,
conhecimento antigo,
a ama amassa o pao, inez pede perdao pelo pecado da sua paixao, ora.
O mito deixa-se levar para a esperança negada enquanto viva.
Afinal era so o teatro que a acolhia e embalsamava dores,
sacudia leis, e organiza um pequenino caos, que bom!
nocturno d'ineses espera para ser dado, representado...nao nos querem ajudar?
obrigada.
Contactar:
lidia martinez
lmartinezcie8@gmail.com

lundi 7 mars 2011

apparition


Ses cheveux étaient plus longs que des cordes,
mais pour la libérer de cette profonde incertitude,
un seul mot aurait suffi.

samedi 5 mars 2011

extraits de presse




Le poids de ces robes-sculptures,

Sur les Robes-Sculptures, surtout celles des spectacles sur la Reine Morte, extrait:
(...) Mes Robes-Sculptures, symbolisaient l’autorité lourde et écrasante

et de l’interdit propre à l’état fasciste.

Un corps ficelé de l’intérieur,

caché derrière les préjugés moraux et religieux.

Il m’a fallu quatorze ans pour me libérer de cet interdit.

Je devais apprendre à danser légère

en intégrant son poids dans mon corps.

Ensuite, je ne pourrais plus me laisser surprendre

par sa matérialité changeante,

Sa corruption sordide.

LM.

Sur la Reine morte, Inez de Castro :

( … ) Sans succès et depuis 1984,

Inez de Castro essaie d’échapper

au drame de sa mort.

Elle marche sur ses propres traces,

refaisant les gestes d’autrefois

et retrouve les sensations subtiles

d’une danse qui trompe la mort.

Inez revient, elle est seule et repose

la tête sur l’épaule de son amant, elle se souvient.

La Nourrice pétrit le pain ( corps d’Inez ),

qui se brise contre un destin imposé par

Le blanc récit de sa tombe.

L’évanouissement s’empare de la reine morte

et dans l’ourlet de sa robe se cachent

du sable rouge et des poignards sans maître.

Pedro l’habille de soie verte pour l’ultime parade

et déjà l’oiseau se meurt par la bouche.

LM. 2002

Extraits de presse :

« ( … ) Plein de projets en perspective

pour cette artiste chorégraphe et plasticienne

qui au gré des créations, construit un univers symbolique

et mythique ( … ) ».

Le Monde Interactif, Cristina Mariano.

« ( …) Lidia Martinez installe ses mythologies
personnelles comme des réseaux
de sens à décrypter, plutôt à ré-interpréter,
dans la veine d’autres plasticiens tels Chistian Boltanski,
Mike Kelley, Richard Baquié par exemple ( … ) «.

La Marseillaise, Claude Lorin.

« ( …) Exposition monographique de cette artiste plasticienne,
danseuse et chorégraphe à Miramas ( … ) »

Vogue Magazine.


« ( …) On connaissait ses solos trempés dans l’univers qui la caractérise.

En dansant multiples n’a jamais autant ému et transmis ( ... ) « .

Fédération de la Danse, Emerentienne Dubourg.b

«( … ) Théâtre, danse, performance ?

Comment définir son travail ?

La frontière est son élément géographique,

elle saute d’un art à l’autre avec aisance,

Cela dérange la critique et peut rendre difficile

la compréhension de son travail.

Elle est proche des artistes de » l’Art Povera « ,
par l’utilisation de matériaux conducteurs d’énergie.
L’emploi de fragments, de « déchets « soustraits à la vie,
servent à célébrer l’énigme de la vision,
ils interrogent notre conception de la danse,

du théâtre, celle du créateur, de l’artiste ( … ) « .

« Le jardin de Lidia Martinez «

Isabel Vila Nova Journal des Lettres( lisbonne )

vendredi 4 mars 2011

2 lettres d'amour de Pedro à Inez


Pedro à Inez :

Ah! Le vent, sentez, sentez ce vent qui vient
ce soir nous visiter.
Il nous glace le sang et mes pieds frappent
en cadence la pierre humide.
C’est un baiser de nuit qui nous surprend,
il glisse ses ailes froides sur ta main décharnée !
Aie, aie, tu te balances entre deux mondes,
ton voyage prend fin au bout de cette allée.
Entre les lys vibrent des insectes pris
au piège de la lumière.
Je suis celui qui a ouvert ta tombe,
le temps souffre de la nuit éternelle.
Après le chœur des moines, j’ai cru entendre la mer !
Oui, chaque chose regardait sa propre image,
tout devenait le miroir d’un autre et plus rien ne se fixait.
L’air sentait l’ambre et la résine, la mort aussi…
Adieu, dans ton monde, je te suis.
Mon cœur est désormais condamné au silence.
Ton Pedro,

Paris, 2005, 2011.


Lettre de Pedro à Inez


Dort, dort ma Reine, la quiétude du lieu te convient-elle ?
C’est moi ton Pedro, nous sommes seuls, je sens ton âme
éclairant la mienne.
Dans la mort, tu écoutes mon désespoir.
Parler, parler, laisse ton pauvre roi te parler ;
J’ai été ton loup, le bourreau qui n’a pas su t’épargner.
Dans mon royaume, tu es deux fois reine.
Tout a été bon, tout a été béni !
Ah! Coimbra était notre mère, à ton passage, tout a fleuri,
les champs, les berges, le peuple te saluait.
Le fleuve éclairé par les torches s’inclinait vers nos pas.
Te voilà enfin, si proche dans ton éternité de pierre !
Cet amour me fait peur, le sommeil me prend…
Inez, cette nuit nous sommes frères, deux oiseaux morts
partageant le même nid.

Mon amour, até ao fim do mundo.

Ton Pedro,

Paris 2005

Diary


D I A R Y

Le cri du loup arrive à la fin du film,
je le reprends pour l’amusement, le défi.
New York n’est plus qu’un sifflement aigu
qui s’efface sur l’écran.
Ensuite la pub gratte le son, les mots sont rapides,
ils se frottent, je n’écoute plus.
Cela arrive vers mon oreille droite, l’autre reste fermée.
Parfois, j’attrape le mot juste, comme ça, à la volée.
Il s’incruste sans me demander la permission,
je me laisse faire.
Glisser sur l’instant, pointer ma face de rat,
tout changer sans savoir si je vais pouvoir
finir ma phrase.
Je suis à la minute près et sur le tard, la même.
J’entends donc:
- « Pas de compassion pour le roi ! « .
Cette phrase n’a rien d’exceptionnel,
sinon qu’elle se détache de toutes celles
que j’ai pu accumuler dans ma mémoire.
Je joue d’ambiguïtés, en projetant
mes propres mots dans des lieux inconnus.
Ils me reviennent autrement enrobés
d’une aura de respect.
Une distance se crée et j’ai l’impression d’avoir
volé à autrui, un petit trésor convoité et libérateur.
Ainsi, le futur roi serait fou d’amour pour la bâtarde.
De suite, je me colle au personnage
du fils du roi du Portugal, au XIVsiècle, D. Afonso IV.
Celui qui a couronné reine, mais morte, Inez de Castro.
Moi, je prétends qu’il était trop soumis à la loi du père.
Il va malgré le danger qui guette son amante,
la garder auprès de lui.
Agissant plus en fougueux guerrier qu’en politique,
il sent monter une fièvre bonne pour l’éternité.
Alors, quoi donc ?
Pourquoi lui et pas moi ?
Je suis également prête à grignoter la pomme,
à transgresser, bravant tous les interdits liés à la mort.
Roulée dans une cape, une guirlande de Noël posée sur la tête,
je veux jouer aux passions interdites.
Mais revenons à Pedro, on pourrait dire du jeune roi
qu’il était cruel, mais il y aurait méprise.
Le mot juste est « Cru « , le justicier si l’on préfère.
Au bout de combien d’années la déterre-il ?
Six, je l’ai lu dans un roman espagnol.



Le peuple suit la procession macabre,
la cour craint la folie amoureuse et coupable
de Pedro, tous prêtent hommage à la morte.
Oui, c’est d’elle dont je vous parle.
J’insiste à créer autour du mythe de Castro,
une sorte de permanence liée
à l’amour absolu et néanmoins tragique,
non pas dans son historicité légendaire,
mais dans sa cruelle humanité.

L’amour de Pedro et Inez nous oblige à la pose.
Celle qui nous place entre deux tombeaux
dentelés au centre de l’attente.
Je crois que c’est justement là,
que le roi a imaginé le cœur du silence
et notre possible reddition.

LM