samedi 21 août 2010

l'art...




L’histoire sort de l’ombre et invente son récit.

Elle vous ravi pendant que je file les heures et encore une fois,

je perds le combat contre le sommeil et le repos.

Rompue à la lutte, je me recouche.

Je sens du sable qui avale mes pieds, le matin noirci le calendrier,

le jour a avalé ma lune et ma lettre.

La danse revient pour me visiter et le rituel reprend

dans un cache-cache avec l’astre.

Je reviendrai…

LM



lidia martinez

Chorégraphe-interprète, plasticienne.

Née à Lisbonne vit et travaille à Paris depuis 1972.

Signe particulier : écrit des lettres d’amour sous le nom d’Inez de Castro, la Reine Morte.

Elle a crée déjà plus de 16 spectacles sur ce personnage mythique, et a édité deux livres de poèmes

aux éditions « Ulmeiro » à Lisbonne.



Blogues :


www.lmartinezdansetheatrecie.blogspot.com

vendredi 20 août 2010

Pedro, le chercheur mélancolique


Je souffle sur tes baisers pour éveiller les braises

LM, 2010

mercredi 11 août 2010

cactée...




Cactée, something poétique

J'accueille ton geste amical, il fait si chaud...
sur mon épaule droite descend un essaim d'abeilles.
Je ne bouge même pas le bout d'un seul cil.

Ma peau d'enfant insomniaque
attend la piqûre comme une délivrance.

Je vois jaune.
C’est déjà la lumière ouverte sur le temps sans horloge.

Autour de moi vibre le champ de blé de Vincent,
du blé tendre, précoce, l'épi barbu, de la touselle.
Il emblave la peinture sur la toile,
on devient si proche de son geste, nos doigts bougent,
seuls.
Une danse surprend le fou à la collerette blanche,
dehors, il joue pour le Roi déchu et simule son deuil.
L'huile de lin le touche et frappe d'une odeur forte, le velours usé
de son vieux manteau.
On retourne au champ des vibrations colorées et des corps en mouvement.
Les vies sont fraîches et à nouveau coule le vin.

Les corbeaux se libèrent du tableau de Vincent,
ils crient dans le bleu-noir du ciel,
nos yeux roulent hallucinés.

Saigne l'oreille coupé du peintre suicidé.

Rouges les corolles des coquelicots larges,
comme des robes de madame Grès.
J'aime la soie de leurs plis
(...).
LM, 07, 08, 10
( extrait)