vendredi 13 juin 2008

silence je défais ma tresse






Silence je défais ma tresse

Je marche sur une mer qui gèle ma demeure,
la brasse est lente, l’effort généreux bien que fragile.
Une fois encore et avant la noyade,
j’aimerais embrasser la bouche du bourreau.
entre nous pas de combat.
La joie se purifie.
la corde est usée, je me balance, le lien est le signe ultime
de la souffrance.
Combustion.
Un jour pour de vrai la corde brûlera, toute.
Debout, les jambes croisées, je reste, je ne tombe point,
je me suis consumée.
En bas c’est le puits, je ne tombe plus, je monte, j’avance,
un cheval me croise, aveugles mes yeux sont partout,
mon corps est un abîme de lumière douce.
Je traverse, j’écoute, on me berce,
mon bonheur enfin est éternel.
Je suis morte une fois, au moins, au moins.
Ma peine est proche de l’éclat de rire, ils se valent.
Je te regarde dormir, que la beauté est douloureuse
et la peine, si douce.
Ma langue s’est roulée autour de ton sexe,
comme une bague ou un serpent.
Le vertige m’a gonflé de plaisir,
je voulais expérimenter cette mort,
avoir ses yeux.
Je quitte le jardin parfumé,
je saute à pieds joints dans le sable.
Les astres se sont tus, le mot qui clôt l’histoire
est toujours le plus beau.
Le mot qui clôt l’histoire est toujours le plus beau.
Le silence un jour aura aussi sa résonance.

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