mercredi 4 juillet 2007

qui est-là?


qui est-là?

Qui est-là ?

Je voyais revenir le bleu du dont je suis celui du dieu qui n’était plus là pour après.
Longtemps sa main n’a pas pu, j’ai attendu et puis enfin il a percé le bâillon du langage.
Un bout de tissu déchiré à l’endroit du mot, tel un couteau, oui, oui, oui, trois fois de trop
ai-je cru entendre dire de chaque côté des coulisses.
Pan, pan, pan, ça frappait.
Au sol le bois résonnait et l’acteur tremblait par les pieds.
Content.
Au théâtre il faut chausser ses pas en bonne entente, car il est dangereux de ne pas savoir
rester debout sur son poids mort.
Si je te revois et je drame ta chute et ta mort tombée sur les planches, ici-bas, est-ce possible ?
Dis, ça peut recommencer, là ?
Où avons nous oublié qui nous voulions devenir?
Sur la route qui se terminait et le cri que nous aurions pu faire pousser au ventre,
il y a eu un doute qui nous a séparés.
« Ah! de l’autre côté il y a certainement quelqu’un «,
a dit- elle dans le conte exemplaire de la femme de l’île au loin,
et depuis je l’ai suivi, criant debout ou inclinée, mais avec.
Lui, la tête tournée vers le fond du puits, lui qui a tenu ma main en croyant aux
changements de lumière et à l’angoisse des choses qui échappent au cadre premier,
ah! lui qui est néanmoins revenu sur ses pas jusqu’à ce bord de ce tout,
au près de cet abîme, voilà c’est fait - il a lâché ma main.
J’ai alors, enfin sauté.

Bonjour.

Pour Valère Novarina,
furieux des mots.
Accueillons le langage,
faisant de nous des êtres nouveaux.

Aucun commentaire: