dimanche 18 mai 2008
Les animaux tièdes sont au repos.
Je ne veux pas d'un lissage culturel,
mais d'un champ sec lourd de tournesols.
je garde ce sourire en moi,
en diagonale ma bouche est une grenade
prête à mordre.
Au coin d'une rue, surgit Éros.
J' attends le printemps
pour remonter à la surface.
Ma Perséphone à moi refuse
l'enfer qu'ils fabriquent.
La mère donne le grain à l'homme
et il le vend au plus offrant.
Fausses perspectives l'attendent.
Éros prend le thé à cinq heures,
la diagonale poursuit le fou,
le fou est chou et ma face de rat l'intimide.
Face à eux je me retire.
L'oignon est doux ,
mes yeux s'y frottent.
Mes larmes contemplent le tableau.
Le peintre y a risqué sa vie.
LM, 18 mai, 2008 Paris
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