lundi 10 mars 2008
cactée, something poétique (extrait)
J'accueille ton geste amical, il fait si chaud... sur mon épaule droite descend un essaim d'abeilles. Je ne bouge même pas le bout d'un seul cil. Ma peur d'enfant insomniaque attend la piqûre comme une délivrance. je vois jaune Autour de moi vibre le champ de blé de Vincent, du blé tendre, précoce, l'épi barbu du midi, de la touselle. Il emblave la peinture sur la toile on devient si proche de son geste que nos doigts bougent, seuls. L'huile devient velours et l'odeur est forte. Les corbeaux volent et crient dans le bleu profond du ciel, nos yeux roulent hallucinés Saigne l'oreille coupée du peintre suicidé. Rouges les corolles des coquelicots larges comme des robes de madame Grès. j'aime la soie brisée de leurs plis.
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