samedi 10 novembre 2007

l'homme chute( extrait)


l'homme chute( extrait)

Un enfant reste accroché à son aile gauche.
Loup noir,
menacé par le crépuscule,
le corps tendu,
il se libère des contours,
lance des fils colorés
tels des algues marines.

Ils voyagent d’un tableau à un autre.

Une sorte de circulation prédestinée

à l’absurde.


Le raisin est devenu un emballage,

La terre sucrée par les grappes

s’incruste sous les ongles,

sèche au cœur de ma robe.


Au centre, il y a un homme

couché au sol,

son masque est aveugle.

Sur lui le ventre plein

d’un être décapité.

Pas d’amertume au bout du chemin dallé.

L’homme est innocent
innocent, innocent.

Moi, je suis cette pierre
Bleue, qui se cristallise
dans une douce attente.

En toi le démon si doux de l’absence.

Mon ventre tremble,
La musique l’apaise.
Le rapace n’est pas loin.

Un dimanche tache
mon souvenir,
alors, je me peins
dedans, cachette,
antre, nid, pierre, voix.

Il y a eu un si fort reflet
de lumière sur la montagne.

J’ai senti mon corps
flotter au plafond.
C’était le baiser de dieu
qui me consumait.
Finalement tout ceci
est arrivé entre deux
mortelles étreintes
et c’est là,
où il y a eu l’impudique
apparition :
la terre est devenue ocre-rouge.
Après je me suis couverte la figure.

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