samedi 3 novembre 2007

carta de Pedro a Inez


Quatrième lettre :

( réponse de Pedro à Inez ) :

« Inez, prénom qui me dévore les lèvres et m’impatiente les mains,
sâche maintenant, oh ma douce, que celui qui un jour a déplié son bras
pour que ta joue y repose, t’offrait l’océan contenu dans sa paume.
Je regarde l’empreinte de ta beauté de nacre et d’or sur ma poitrine.
Caressante amie, mon cœur te chante des louanges honorant ta grâce
et la générosité de ton abandon.
Devant ma force tu plies ton corps à mon désir.
Tes lèvres épousent mon pouce et j’attends que la soie se déchire
et m’enveloppe de son infinie fermeté.
De nous, de toi je m’éloigne et j’enrage aussitôt de ne pas être né
Aussi docile que guerrier.
Obéissant à mon Roi, poursuivant mon destin auprès de lui,
J’admire la légèreté avec laquelle vous marchez dans mes refus.
Plaignez-vous davantage, réclamez place et chaleur, vous me savez fidèle.
Je vous prie, surveillez mon insouciante course à travers l’intrigue qui vous couvre.
Votre dévoué,

Pedro, Paris Juin 1997 «

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