MASCARADE

Ah, c’est une belle mascarade qui nous ouvre les mains.

Ceci vaut bien un bal aux heures des vêpres!

Venez peuple amoureux de moi et de ma vaillance,

dansez pour nous.

Que la morte valse parmi tous et qu’elle embaume de sacrilèges

les robes des vivantes.

Gardez ses biens pour les distribuer aux pauvres.

Venez suivre la procession macabre de ce carnaval des ombres.

Elle continuera de hanter nos nuits,

jusqu’à la fin du monde.

Je me couche à ses pieds et j’attends que l’aube

me délivre de ce cauchemar.

Mon chien me mordra la main droite et j’irai encore

faire cuire ma cruauté au pied de la croix.

Le jour du jugement dernier j’ouvrirai grand les yeux,

ils seront l’eau et le miroir de ma bien-aimée.

Ce face à face est la pénultième raison de mon combat.

L’ultime sera jugée plus tard comme une folle pièce de théâtre.

(le reste est silence, extrait)

LM