mercredi 19 décembre 2007
La fontaine des amours
Un puits de brouillards prêts à nous étourdir de son humidité bavarde.
Ô douces querelles d'amants, roulez sur ma peau, offrez-moi votre distant passé, attendrissez mon coeur.
Vous me rendez si habille et propice à l'enflure des lèvres proches du baiser,
aux conférences intimes des mots,
léchant le fond de ma gorge et le rond palais de ma bouche.
Ma raison possède des mains moins habilles que vos récits.
De l'eau sur de l'eau coule et emballe ma nuit.
Restez dans mes bras piqués de moisissures dentelées, grattez la pierre de mes ongles avec les vôtres, je vous l'accorde et je vous le prie...faites de moi une tombe riche et ouverte à la mousse, à l'humus. Roulez vos os encore solides sur la poussière du velours qui enchante les miens. Oh ancestrale parure, pliures évanouies à mes pieds! Surtout faites éclore votre oubli sur ma tombe et avancez cette mort de mon éternité de pierre. Brisez l'horizontale attente qui me couche offerte aux regards de tous. Libérez mon âme, soulevez la dalle et laissez-moi emballer mon amant, son masque...pour écourter le jugement qui nous rendra au monde, face à face: Até ao fim do mundo. Inez, Lisboa, 25.06.01
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